Mongolie, 10 jours

La capitale, Oulan Bator (Ulaan Baatar), se trouve à environ 650 kms. Le principal moyen de locomotion est le train, ligne droite au milieu de pas grand chose. Ici, le village de Zamiyn est balayé par le sable, des gens vivent en yourtes, quelques camions sont là, mais toute l'animation se trouve au niveau de la gare : des groupes de gens, assis avec leurs tas de cartons, attendent le train du soir.

En errant dans le bled, jusqu'à l'endroit où la route en dur s'arrête pour devenir piste de sable, je vais voir des camions en train de se faire charger. J'explique que je cherche éventuellement à obtenir un lift pour Oulan Bator : quelques heures plus tard, au début de la nuit, je suis dans une cabine de camion avec 2 mongols.

Nuit très froide sur la piste, crevaison au petit matin dans le désert (début du fameux désert de Gobi), nous croiserons quelques autres camions. Je suis totalement dans l'ambiance routière, avec les petites galères de moteur, les réparations de nuit. Piste tout le long du chemin sauf les 200 derniers kilomètres qui ont déjà été asphaltés par des entreprises chinoises. Après une trentaine d'heures, nous arrivons à la capitale, au petit matin. Il doit faire dans les -15 degrés mais le soleil se lève vite.

Oulan Bator, pas loin d'un million d'habitants pour 2,5 ou 3 millions dans le pays. Les rues sont un peu défoncées, les trottoirs également, tout cela au pied d'immeubles staliniens. La ville est plutôt polluée, assez le bordel dans la circulation, mais c'est chouette. Je retrouve l'écriture cyrillique et certaines personnes parlent le russe. De manière générale, j'ai l'impression de me retrouver en Asie centrale, mais avec des mongols.

Histoire rapide : le grand héros des mongols est le célèbre Gengis Khan (le grand roi). Il créa le plus grand empire qui n'ai jamais existé au XIXème siècle, s'étendant de la Corée à la Hongrie et du Vietnam à la Russie, en passant par la Géorgie. Les gens d'ici en parlent comme le plus grand conquérant de tous les temps. Les siècles passent, l'empire change. En 1921, la Mongolie est proclamée indépendante, mais avec une autorité russe (les chinois alors présents ont été renversés avec l'aide des russes). Damdiny Sükhbaataar installe un régime communiste en 1924. La chute de ce dernier arrivera en 1990.

Tour organisé en van

Ok, j'ai une petite semaine avant que mon visa russe ne commence, c'est à dire peu de temps en Mongolie. Aussi, je ressens une légère fatigue générale de rencontrer des gens, ou bien une lassitude je ne sais pas trop. Bref, ces éléments font que je décide de me trouver un petit tour guidé pour visiter une partie du pays, ce qui veut dire pas de stop, pas de questions pour le logement, je paye et c'est tout organisé, aouh.

Me voilà donc à la UB Guest house où je passe une nuit avant de partir avec Jenni, Marion et Thibault pour un tour de 6 jours. Notre chauffeur s'appelle Batar et conduit un Waz, van russe. Cela me coûtera dans les 200 euros. Changement total avec mon habitude de voyager, cela est bien différent et ce n'est pas trop mon kiff mais bon, cela reste une expérience et j'en suis content.

Nous partons vers l'ouest, vers des zones montagneuses (plus ou moins le début de l'Altaï), jusqu'au white lake dans une région volcanique. Les paysages sont supers mais je suis convaincu que je serais mieux avec un camion en panne sur le bord de la piste plutôt que dans un circuit touristique. Nous sommes logés en yourtes, chez l'habitant mais sans plus de contact, c'est chelou. Je ne détaille pas nos journées… caravanes de nomades avec des yaks, troupeaux de chevaux et moutons partout, des campements de yourtes, un peu de neige, du froid, des supers visages, de la bonne bouffe (viande, pâtes). Nous faisons du cheval habillés en tenue mongole… yes Morisse.

Il est sûr que j'aurais vu la Mongolie rapidement. Nous sommes au début de l'hiver donc c'est assez tranquille mais j'imagine le monde ici en été : ce pays attire les touristes de toute évidence. De retour sur la capitale, je prends direct un train de nuit pour la frontière russe, 200 kms au nord, 3-4 euros, le 28 novembre