De Shanghaï à la frontière mongole, quelques jours

Après un peu plus de 2 semaines dans cette ville moderne, temps d'obtenir mon visa de transit pour la Russie (ce qui n'était pas une mince affaire et not possible d'obtenir un visa de tourisme classique), je reprends la route : direction la Mongolie. Je quitte Shanghaï en train dans la nuit du 16 au 17 novembre 2007 et me voilà à la gare de Beijing (Pékin) au petit matin.

Le temps est bien plus frais. Je me questionne sur la muraille de Chine : vais-je voir cela dans les alentours de Pékin ? Mais bon, je n'ai pas plus la motiv que cela, j'ai envie d'avancer et je me dis que je vais peut être en voir des bouts sur le chemin de la Mongolie, normal (en fait, je ne verrai pas grand chose). Décision : je ne reste pas, je ne vois rien de Pékin, pas grave. Avec un petit atlas chinois, je repère ma route et calcule un train pour sortir de la capitale, bon plan.

Fin de journée, après avoir traversé des paysages montagneux et arides, debout dans un train, j'arrive à Zhangjiakou, petite ville à quelques 200 kms de Pékin. Je suis seul, ailleurs, il y a du vent, il fait froid, l'ambiance est là. Le soir est proche, j'ai acheté un collant chaud, des gants, un bonnet, la température tombe en dessous de 0 degrés, où je dors ? Un jeune ado va m'amener dans sa famille et je passe alors ma première nuit (et dernière) chez des chinois.

Les 2 jours suivants seront 2 jours de stop pour gagner la frontière mongole. C'est super, dans le sens où j'ai vraiment le sentiment d'avancer en terrain inconnu, en campagne profonde, sans ne rien connaître du tout. Le stop marche bien, en voiture ou en camion. Je passe les 2 nuits en tente, le vent souffle, je me caille un peu et suis content quand les jours se lèvent.

Passage de frontière, où une nouvelle ville côté chinois est née, sans problèmes si ce n'est qu'il faut monter dans des véhicules entre les différents postes. Il est interdit de passer à pied. Je rencontre mes premiers mongols, commerçants (forte importation de produits chinois bien sûr). Me voilà dans un nouveau pays !