Denali (le plus haut) est le nom que les Amérindiens donnent au mont McKinley, le pic le plus élevé d’Amérique du Nord, qui s’élève à 6194 mètres au dessus de la chaîne montagneuse de l’Alaska. Le nom de Denali fut changé en mont McKinley en l’honneur de William McKinley, candidat à la présidence des Etats-Unis, par William Dickey, diplômé de Princeton et chercheur d’or au XIXème siècle. Mais depuis plusieurs dizaines d’années et encore aujourd’hui, des négociations se poursuivent pour redonner officiellement son nom indigène d’origine à cette magnifique montagne.

L’ascension du Denali se déroule généralement entre mai et juillet, là où les conditions météorologiques sont les plus favorables. En début de saison, l’hiver est très froid et c’est pour cela que cette expédition est classée dans le domaine de l’extrême. A 5700 mètres d’altitude, les températures moyennes enregistrées oscillent entre -35° et -55°C. Lorsque des vents forts ou des tempêtes de neige viennent s’ajouter à cela, l’environnement devient assez hostile.

Notre projet :

Les alpinistes Rangers du parc national du Denali veillent à la bonne organisation des expéditions. Depuis la ville de Talkeetna, située entre Anchorage et Fairbanks, un petit avion nous déposera sur le glacier de Kahiltna, à 2200 mètres d’altitude, et viendra nous rechercher 3 semaines plus tard suivant la météo. Nous comptons débuter l’expédition à la mi-avril pour éviter de nous trouver dans le flot des premiers groupes. Notre seconde distinction sera de monter au sommet à ski, ce qui se fait rarement, et de descendre un couloir. Le couloir Messner, d’une dénivellation de plus de 1000 mètres, est très attrayant. Néanmoins, ce sont les conditions naturelles de la montagne qui dicteront notre choix final d’itinéraire.

Différents camps d’altitude seront mis en place tout au long de la progression. Nous trouverons un camp de base général à 4300 mètres, où les Rangers arrivent habituellement début mai. Après cette altitude, les conditions deviendront plus difficiles et nous serons littéralement face à la nature, notamment au dernier camp à 5200 mètres. Une tente très résistante, un sac de couchage et des vêtements conçus pour l’extrême sont indispensables. Nous acheminerons notre nourriture et toute une logistique sera de rigueur pour bien progresser et s’acclimater à l’altitude. Nous monterons par West Butress, la voie classique du sommet.